Département d’État des États-Unis
Le 17 septembre 2018
Mesdames et Messieurs, bonjour et merci, M. le Secrétaire.
Je souhaite exprimer ma reconnaissance aux nombreux amis, proches et collègues qui sont venus ici aujourd’hui des quatre coins du pays et du monde.
Et j’apprécie grandement le fait que le secrétaire ait souligné le rôle de Jane, mon épouse, ma partenaire et meilleure amie depuis 47 ans, sans qui je n’aurais jamais pu monter les échelons. Elle est en fait la plus diplomate de toute la famille.
Je souhaite tout spécialement remercier les ambassadeurs africains et j’espère grandement que les États-Unis pourront renforcer leurs liens avec ces pays encore davantage lors de mon mandat de secrétaire adjoint. Je remercie les autres amis ambassadeurs qui sont à Washington où ils représentent si bien leur pays.
Je me dois de remercier également les anciens secrétaires adjoints qui ont géré ce portefeuille de manière apte. Je compte bien sur la possibilité de me tourner vers vous de temps à autres pour que vous partagiez avec moi votre sagesse et votre expérience.
Je dois particulièrement remercier l’ambassadrice Linda Thomas Greenfield, que je ne fais que suivre sans la remplacer, puisqu’elle est irremplaçable, et qui a joué un rôle essentiel en attisant mon enthousiasme pour ce poste. Et bien sûr l’ambassadeur Don Yamamoto qui a si bien dirigé le bureau au cours des 18 mois de période intérimaire.
Je suis profondément touché par le fait que le président et le secrétaire Pompeo me confèrent l’honneur de diriger le bureau des Affaires africaines et par le fait d’être leur représentant pour l’Afrique à ce moment particulièrement clé de l’histoire du continent.
L’Afrique se trouve véritablement à une croisée des chemins et la direction qu’elle choisira aura un grand impact, pour le meilleur ou pour le pire, non seulement sur le continent mais également sur le reste du monde.
Tous ceux qui suivent les actualités de l’Afrique savent qu’un tsunami démographique va se produire d’ici à 2050, date à laquelle la population du continent aura doublé pour dépasser les deux millions.
Et ces millions et millions de jeunes auront exactement les mêmes aspirations, grâce à la technologie moderne, que les jeunes de toute autre partie du monde.
Les dirigeants africains comprennent que leur rôle le plus essentiel consiste à créer des emplois utiles pour ces jeunes.
Le premier ministre éthiopien, M. Leles, un visionnaire au caractère réfléchi m’a dit lors de notre dernière rencontre en 2003 : « si nous ne donnons pas des emplois à ces jeunes, ils emporteront nos gouvernements ».
L’importance de cet argument a été tout aussi bien exprimée par le président Kenyatta lors de sa récente visite à Washington lorsqu’il a invité avec enthousiasme les entreprises américaines à investir au Kenya, parce qu’il sait, comme d’autres dirigeant africains éclairés, que les entreprises américaines leur apportent des produits et services de bonne qualité qui créent des débouchés professionnels, et non une dette.
Bien entendu, au contraire de certains autres pays avec leurs entreprises contrôlées par l’État, les États-Unis ne peuvent tout simplement pas ordonner aux entreprises américaines d’investir en Afrique.
Ainsi, il revient aux pays d’Afrique d’instaurer le type d’environnements propices aux investissements commerciaux sérieux, qui créeront des emplois et ne se limiteront pas à la simple extraction de matières premières.
L’instauration de tels environnements passe par l’offre d’un espace politique stable et ouvert, des institutions et processus libres de toute corruption, un traitement juste et égal de tous les investisseurs et, ce qui est plus important encore, le développement de la plus grande des ressources de chacun des pays, à savoir, son propre peuple, en lui assurant les droits, libertés et opportunités universelles conférés par notre créateur.
Ceux qui me connaissent bien savent que j’aime profondément l’Afrique et les Africains.
Au cours du temps qu’il me sera donné d’être secrétaire adjoint, je promets de travail avec enthousiasme pour trouver des moyens de soutenir les pays qui cherchent à améliorer les conditions de vie de leur peuple, que ce soit en partenariat avec l’administrateur de l’USAID, M. Mark Green, un autre grand ami de l’Afrique, dont le « voyage vers l’autosuffisance » est exactement le type de programme de partenariat dont le monde en développement a besoin, ou en contribuant au recrutement d’entreprises américaines disposées à investir en Afrique.
En outre, je souhaiterais mentionner un autre secteur américain susceptible de jouer un rôle crucial pour aider les ressources humaines de l’Afrique, il s’agit du système d’enseignement supérieur des États-Unis (et de nombreuses universités américaines sont représentées ici aujourd’hui). Les universités américaines sont les meilleures au monde et elles se réjouissent de collaborer avec les établissements d’enseignement de vos pays de manière à ce que tout le monde y gagne.
Mesdames et Messieurs, permettez-moi de conclure en mettant l’accent sur le fait que les États-Unis d’Amérique s’intéressent beaucoup à l’Afrique, à son avenir et à notre relation avec les pays du continent.
Cela m’a été rappelé lors de mes réunions de préparation pour ce poste avec toutes les administrations publiques et lors de mes discussions ultérieures avec le secrétaire et d’autres représentants de haut niveau.
Je peux vous assurer que si j’avais l’ombre d’une hésitation sur cette question, je ne serais pas ici devant vous aujourd’hui.
Je vous demande ainsi de continuer à prier et à soutenir pas tant ma réussite mais celle de l’Afrique en route vers la paix, la stabilité et la prospérité, maintenant et pour les générations à venir.
Je vous demande également de voir l’Afrique d’un nouveau regard vers l’avant, par le pare-brise, et non pas dans le rétroviseur, comme un continent prometteur qui regorge de débouchés et non de problèmes.
Encore merci de votre présence ici aujourd’hui, que Dieu bénisse chacun d’entre vous, que Dieu bénisse les États-Unis et que Dieu bénisse l’Afrique