
Bienvenue et Bonsoir. Merci d’être parmi nous, je suis tellement contente de voir tout ce monde ce soir.
J’ai le plaisir de vous présenter ces excellents musiciens qui ne manqueront pas de nous divertir ce soir. Mais avant d’en arriver là, j’aimerais que nous prenions un moment pour réfléchir au Mois de l’Histoire des Noirs (Black History Month) et à sa signification pour les États-Unis et pour le reste du monde.
Les Américains ont célébré pour la première fois le Mois de l’Histoire des Noirs, en mille neuf cents vingt-six (1926), pour marquer les contributions des Afro-Américains aux Etats-Unis. Il a été programmé pour coïncider avec les anniversaires du président Abraham Lincoln, signataire de la proclamation d’émancipation, et de Frederick Douglass, qui s’est battu contre l’esclavage et qui est devenu un réformateur social après avoir échappé de l’esclavage.
Il serait très facile de parler du Mois de l’histoire des Noirs en énumérant les nombreux accomplissements des Noirs américains, car il y en a beaucoup.
Des personnes comme Rosa Parks et le Dr Martin Luther King Jr. sont des figures bien connues aux Etats-Unis et dans le monde. Sans parler de la bravoure inimaginable de la petite Ruby Bridges, que l’on voit ici se rendre à l’école entourée d’officiers fédéraux ; des légendes du sport, des scientifiques, des artistes, des écrivains, des professeurs, des universitaires et des personnes comme la mathématicienne Katherine Johnson, dont les calculs, bien avant l’arrivée des ordinateurs, ont été essentiels à la réussite des premiers vols spatiaux en équipage –– sans oublier les innombrables esclaves anonymes qui ont extrait la pierre et construit la Maison Blanche à Washington DC. Les activistes de Black Lives Matter dont les protestations pacifiques ont éveillé la conscience de toute une nation… et la liste est longue.
Mais une simple liste de réalisations n’est pas la raison pour laquelle nous reconnaissons et célébrons le Mois de l’Histoire des Noirs. Ce n’est pas une collection de noms ou d’événements. C’est bien plus que cela. Il s’agit, comme l’a dit le Président Obama, de « jeter un regard sans fard sur le passé afin de pouvoir créer un avenir meilleur ».
Lorsque nous parlons du mois de l’histoire des Noirs, nous parlons de l’histoire des Etats-Unis. Nous nous rappelons que, bien que les États-Unis aient été fondés sur le principe selon lequel tous les gens sont nés égaux, ce n’était pas la réalité pour beaucoup de nos citoyens, et ce n’est toujours pas la réalité aujourd’hui.
Nous parlons du Mois de l’Histoire des Noirs pour nous rappeler et reconnaître les injustices flagrantes du passé, déterminer le chemin que nous empruntons aujourd’hui et le travail que nous devons encore accomplir. Parce qu’un effort important reste à faire.
L’année dernière, les États-Unis ont contribué à la création du Forum Permanent sur les Personnes d’Ascendance Africaine à l’Assemblée Générale des Nations Unies. De plus, le Président Biden a promulgué, au mois de juin dernier, la loi du Juneteenth National Independence Day Act, en commémoration de l’émancipation des esclaves Afro-Américains. Et plus près de nous, le Département d’État a récemment créé le premier Bureau de la Diversité et de l’Inclusion afin de s’attaquer aux problèmes de longue date, liés aux préjugés et aux comportements au sein de la culture du département. Ce sont, certes, des pas dans la bonne direction.
Mais nous devons poursuivre notre travail de valorisation du riche héritage des Noirs dans le monde et mettre fin aux fléaux du racisme et de la discrimination partout où ils se trouvent .
Je vous invite à vous joindre à moi, aujourd’hui et chaque jour, pour poursuivre le travail de construction des Etats Unis et d’un monde qui, selon les belles paroles de la poétesse Amanda Gorman, est « Meurtri mais entier, bienveillant mais audacieux, féroce mais libre. »
Merci. Et maintenant, j’ai le plaisir de vous présenter notre divertissement pour ce soir. Depuis le lancement de sa fondation en deux mille dix-neuf (2019), Fama M’Baye a organisé des rencontres sociales et des ateliers de musique pour les jeunes, ainsi que des collectes de dons pour les femmes et les enfants démunis. Elle a grandi dans une famille de griots et elle dirige aujourd’hui l’orchestre moderne d’inspiration artistique ‘’Jallude Yella’’. Vu ses grandes réalisations, l’ambassade l’a sélectionnée pour participer au programme « OneBeat Sahara », un programme international qui rassemble des musiciens africains et américains pour écrire, produire et interpréter la musique originale, et développer des stratégies d’activisme civique et social basé sur les arts. Sans plus tarder, je vous demande de vous joindre à moi pour souhaiter la bienvenue à Fama Mbaye et Jallude Yella!