
La commémoration de la Journée internationale des droits de l’homme est une occasion pour se souvenir de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), rédigée en 1948, au lendemain de la guerre la plus destructrice de l’histoire de l’humanité. La Seconde Guerre mondiale a été causée et caractérisée par un cruel mépris de l’humanité. La DUDH était un appel à construire un monde meilleur, et elle continue de servir de catalyseur pour améliorer le respect des droits de l’homme pour tous, y compris pour les plus vulnérables.
Aujourd’hui, plus de 70 ans plus tard, l’ordre international qui a été créé suite à l’adoption de la DUDH, est en péril. La guerre d’agression actuellement en cours menace la paix et le bien-être en Europe et au-delà de l’Europe. Les autocraties menacent les droits de l’homme, les libertés fondamentales et la gouvernance démocratique. La pandémie de COVID-19 a exacerbé ces défis car certains gouvernements abusent des pouvoirs d’urgence pour restreindre les libertés fondamentales. Les dirigeants dogmatiques utilisent les appels populistes liés à l’inégalité des revenus et au nationalisme, pour consolider leur pouvoir. La faiblesse des institutions favorise ces méthodes accentuées par les nouveaux moyens de désinformation. Dans la région du Sahel, des acteurs non étatiques comme le Groupe Wagner et les groupes terroristes utilisent la peur et l’intimidation pour atteindre leurs objectifs, nuisant même aux populations qu’ils prétendent protéger.
Les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les autres membres de la société civile sont en première ligne pour construire un monde plus libre et plus juste pour les générations futures. Ils travaillent sans relâche pour promouvoir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Ils plaident pour la transparence et la responsabilité des gouvernements tout en favorisant l’accès équitable à la justice, et prévenant et dénonçant toutes les formes de corruption. Pour contrecarrer leur action, ils sont souvent malheureusement victimes d’intimidations, de menaces, de détentions arbitraires, de tortures, de violences sexistes de procès inéquitables de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires. Les gouvernements répressifs lancent fréquemment des menaces et même des représailles lorsque ces personnes participent à des discussions internationales sur les droits humains. Ceux qui travaillent sur les questions foncières et environnementales, sur les droits fondamentaux des femmes et des filles dans toute leur diversité, sur les personnes handicapées ou sur d’autres membres de groupes marginalisés et minoritaires, sont particulièrement exposés à ce genre d’intimidations.
Dans le monde entier, nous assistons également à l’utilisation à dessein des coupures ou des ralentissements d’Internet, à l’usage abusif des technologies de surveillance telles que les logiciels d’espionnage, et à l’application de mesures arbitraires sur les organisations de la société civile, notamment l’utilisation abusive des lois antiterroristes pour étouffer les voix de la société civile. En 2021, les ONG rapportent qu’à travers le monde, plus de 300 défenseurs des droits de l’homme (DDH) et plus de 50 professionnels des médias ont été assassinés et plusieurs centaines d’autres injustement emprisonnés pour avoir exercé leurs droits et leurs libertés fondamentales.
Dans ce contexte, l’administration Biden-Harris est restée déterminée dans son engagement pour faire respecter, promouvoir et défendre les droits de l’homme pour tous. Ici, en Mauritanie, les États-Unis continueront à travailler avec le gouvernement et la société civile pour promouvoir le respect des droits de l’homme en luttant contre la traite des personnes, l’esclavage moderne et les restrictions à la liberté d’expression, entre autres.
Le président Biden a clairement indiqué qu’avec nos partenaires et alliés, dans les forums multilatéraux et à travers le monde, nous devons appeler tous les pays à faire davantage pour promouvoir le respect des droits de l’homme et protéger les défenseurs des droits de l’homme, en particulier les journalistes et les activistes qui sont en première ligne pour la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. Tous les gouvernements doivent protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales des individus se trouvant sur leur territoire et soumis à leur juridiction. Ce concept est fondamental, mais nous devons le rappeler sans cesse. Le respect des droits des individus de nationalité étrangères, est une composante essentielle de la prospérité et de la paix durables entre les États. En cette Journée des droits de l’homme, nous devons faire notre introspection et nous demander si nous en faisons assez pour respecter, promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales de tous.