Allégations de violations des droits humains et d’abus dans le Sahel

Département d’État des États-Unis
Morgan Ortagus, porte-parole
Le 9 juillet 2020

Les États-Unis sont profondément préoccupés par le nombre croissant d’allégations de violations des droits humains et d’abus perpétrés par les forces de sécurité des états au Sahel, notamment celles documentées par Human Rights Watch dans son rapport du 8 juillet, ainsi que celles rapportées par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

La capacité des gouvernements de la région à garantir la sécurité de leur population et à respecter l’état de droit tout en assurant la sécurité est fondamentale pour la stabilité à long terme. La persistance des violations des droits de l’homme et des abus risque de miner la crédibilité de l’État auprès de ses citoyens, de servir d’outil de recrutement pour les terroristes, d’exacerber la crise humanitaire existante et de saper les actions visant à apporter la sécurité et la stabilité dans la région.

Nous nous réjouissons de l’engagement public pris le 30 juin par tous les chefs d’État du G5 Sahel d’enquêter sur les allégations de violations des droits humains ou d’abus par les forces de sécurité. Les États-Unis demandent instamment à ces gouvernements de mener à terme leurs engagements en lançant des enquêtes indépendantes et approfondies sur ces allégations, ainsi qu’en veillant à ce que toute personne reconnue coupable de violations des droits humains ou d’abus soit pleinement et publiquement responsable. Les États-Unis ont clairement indiqué que l’aide qu’ils apportent à la région ne doit pas être utilisée d’une manière qui contribue aux violations des droits humains ou aux abus et que sans une action rapide et approfondie pour répondre à ces allégations, l’aide des États-Unis en matière de sécurité pourrait être mise en péril. Les États-Unis apprécient également l’accent mis par nos partenaires internationaux sur les droits de l’homme dans leurs propres engagements avec le G5 Sahel.